Règles et petite histoire de la roulette

Une scène de jeu de roulette ancienneOriginaire de France, la roulette a vu le jour au 17ème siècle des mains d’un mathématicien. Il se prénommait Blaise Pascal. A l’origine, il développait sa fascination pour les mécanismes axés sur le mouvement perpétuel. La version actuelle du jeu de la roulette est pratiquée sous cette forme depuis 1796 dans les salons parisiens postrévolutionnaires.

Le romancier François Lablé en décrit une table dans son roman « la roulette ». Une description qui comporte deux cases 0 (une simple, et une double-zéro). Etrange quand on sait que c’est la roulette américaine qui est pourtant réputée comporter ces deux cases.

C’est qu’à l’origine, la roulette dite « américaine » était bien européenne. La mutation s’est opérée à partir d’Hambourg, lorsque le directeur du casino local, François Blanc, a décidé de supprimer le double-zéro. Objectif : augmenter les chances de gagner à la roulette pour les joueurs et ainsi attirer la clientèle dans ses salles. La concurrence a été féroce, forçant l’ensemble des casinos de la région à se conformer à cette nouvelle configuration. Il a donc fallut remplacer les tables de jeux à travers toute la vieille Europe, qui en a fait produire de nouvelles. Les anciennes, quant à elles, n’ont pas été supprimées ou détruites. Ce sont les casinos américains qui s’en sont emparés. C’est ce qui a donné la dénomination de roulette « américaine » à la première version européenne.

Au sein de l’Europe se retrouve également encore deux versions de roulette. Une version dite « française », l’autre étant « anglaise ». La différence étant que la roulette anglaise se pratique avec un tapis de roulette américaine, alors que le disque est identique pour les deux versions.


Les règles du jeu de roulette

Le jeu de la roulette se présente sous la forme d’un disque découpé en différents numéros, de 1 à 36. Chacun de ces chiffres est réparti par alternance sur un fond rouge ou noir. En plus de ceux-ci, le 0 est repris, sur fond vert. Soit une seule fois (pour la roulette européenne), soit deux fois (« 0 » et « 00 » pour la roulette américaine), soit même trois fois (« 000 » s’ajoutant aux deux autres possibilités de la roulette américaine).

Le disque est posé à l’extrémité d’un tapis qui reprend tous les chiffres. Ils sont répartis en trois colonnes de 12 chiffres, le 0 étant placé au sommet de l’ensemble. C’est sur ce tapis que les joueurs peuvent déposer leurs mises et annoncer leurs pronostiques quant au numéro qui sortira de la roulette. Il est possible de miser sur 1 ou plusieurs numéros, avec un maximum de 18 numéros en même temps. Et au plus la sélection est restreinte, au plus le gain est conséquent.

Une fois que l’ensemble des joueurs ont annoncé leurs mises, le croupier lance une bille dans la roulette, et c’est lorsque cette bille s’immobilisera sur un chiffre que les joueurs sauront ce qu’ils auront gagnés.

Les différentes mises possibles sont nombreuses. En voici l’inventaire :

un schema d'un jeu de roulette

Le Straight up : aussi appelé le pari simple ou le pari single, il s’agit de miser sur un unique numéro. Si celui-ci sort, le croupier rend 35 fois la mise au gagnant.

Le pari split : le pari split consiste à miser sur deux chiffres en même temps. Ces numéros doivent cependant être côte à côte sur le tapis de mise. Le joueur souhaitant faire un pari split doit déposer sa mise entre les deux numéros souhaités. Et si l’un d’eux sort, il récupère 17 fois sa mise.

« Pari transversal » ou « pari street » : parier sur une ligne complète de numéros. La mise doit alors être placée à la fin de la ligne. Un pari qui permet de gagner 11 fois sa mise initiale.

« Corner » : le pari de coin, ou du carré, c’est miser sur un ensemble de quatre numéros partageant un coin. La mise doit être posée sur le coin commun aux quatre numéros souhaités. Si un des quatre numéros sort, le gagnant empoche 8 fois sa mise.

« Sizain » : il consiste à miser sur deux lignes côte à côte, soit 6 numéros en même temps. La mise doit alors être placée entre les deux lignes, à la fin de celles-ci. Une mise gagnant est quintuplée.

Le pari par douzaine : en choisissant de parier sur 12 chiffres en même temps, le joueur a la possibilité de doubler sa mise. Trois cases sont dessinées à côté des colonnes de numéros pour permettre de miser sur la première, la deuxième ou la troisième douzaine. Respectivement, de 1 à 12, de 13 à 24 et de 25 à 36. Le (ou les) zéro n’est pas repris pour cette mise. Il est aussi possible de parier sur une colonne complète, découlant sur la même possibilité de gain. La mise doit alors être placée en dessous de la colonne souhaitée.

Le pari manque : il découpe la table en deux parties, les numéros de 1 à 18, et les numéros de 19 à 36. Ce pari dispose également d’une case toute dédiée sur le tapis de jeu de la roulette. Et si un bon numéro sort, la mise est doublée.

Le pari de couleur suit le même principe, soit miser sur 18 numéros, mais répartis selon une autre distribution. Le gain est lui aussi composé du double de la mise.

Enfin, dernier pari possible, le pari pair (ou impair). Il consiste également à miser sur 18 numéros selon leur parité. Et gagner un pari de parité décerne au gagnant le double de sa mise.